De: administrateur le: 6 septembre 2022
La République des Pyrénées nous consacre un article sur notre saison et notre première vendange dans son édition du samedi 5 et dimanche 6 septembre. Retrouvez ci-après l’intégralité de l’article publié.
BIZANOS VENDANGES 2022 : L’ANNEE DE TOUS LES DANGERS
Entre grêle, mildiou et sécheresse, 2022 aura été pour les vignerons de Franqueville l’année des incertitudes, jusqu’à la date des vendanges qui a du être prise en urgence.
Si le décor est immuable sur les pentes du château de Franqueville, le travail de la vigne, lui ne l’est pas. 2022 a plus que jamais été une année périlleuse à bien des égards. Avril, alerte météo : un peu de gelée sur la parcelle, beaucoup d’inquiétude pour la suite de la végétation malgré l’optimisme général : « c’est vrai qu’il y avait pire dans d’autres vignobles ». Mai, juin, le mildiou fait son apparition sur les feuilles et sur quelques grappes. Juin, juillet, sécheresse : les périodes sans pluie inquiètent le monde agricole, la vigne reste belle et verdoyante, à Franqueville c’est rassurant.
Les vendanges des cépages camaralet et riesling.
Le 4 juillet, à la grande satisfaction des vignerons, « car ca va simplifier le palissage » l’entreprise Ladaurade, avec son enjambeur, vient rogner l’ensemble de la parcelle. Après cette intervention, tous les responsables savent par habitude que les jours suivants les gourmands vont apparaître et que les cisailles devront agir. Mais c’était sans compter sur la sécheresse : à la surprise générale, la végétation est bloquée, pas de gourmands, pas de cisailles ! doit on alors vendanger en août ? La météo confirme sécheresse et incertitudes, les vignerons sont attentifs, les spécialistes du Domaine Bellegarde, en charge de la vinification, font les gros yeux. La décision est prise en urgence de vendanger les cépages de camaralet et riesling le dimanche 28 août, sous l’impulsion d’Henri Ducos et Jacques Deveau, les deux Présidents des amis du château de Franqueville. Vignerons, vigneronnes, adhérents et sympathisants de l’aventure répondent présents en ce dimanche matin où ils sont cueillis par la fraîcheur mais vite réchauffés par le soleil et toujours autant émerveillés par les Pyrénées à l’horizon.
Un volume de grappe faible
Malgré les contraintes familiales, ils sont une bonne cinquantaine à pied d’œuvre dès 7h30. Rodés à l’exercice, tout va très vite : les caisses, les tapis sont en place devant chaque rang. 7h50 les premiers coups de sécateur sur la camaralet. 8h, les derniers volontaires viennent renforcer les coupeurs… et les coupeuses. On ne les oublie pas car elles étaient bien présentes. 9h30 les sécateurs sont rangés, la manutention des caisses et le chargement des deux camions est engagé. Le volume des grappes est faible, le comptage des caisses laisse perplexe, l’inquiétude d’avril est confirmée : « l’optimisme sur de belles grappes du camaralet et du riesling n’a pas compensé ». Les vinificateurs Pascal et Maxime enfoncent le clou, en confirmant « une pressée à une quinzaine d’hectolitre » Restera à découvrir si la « robe » cachera des dessous « racés » « souples » ou « charnus » et au diable l’avarice si la quantité sera plus faible pourvu que la qualité l’emporte !